Sermon du Vendredi
Sila ar-Rahim comme porte d’accès au Paradis
11. Juli 2025
Mes chers frères !
Allah le Très-Haut a fait des liens du sang un droit et un devoir pour nous. Conserver ces liens qui sont parfois négligés est pourtant l’un des fondements de notre religion.
Sila ar-Rahim est le fait de faire vivre les liens du sang et d’avoir de bonnes relations avec les personnes qui font partie de notre famille. Dans le verset lu au début de ce sermon, Allah le Très-Haut nous ordonne :
« Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement. »[1] En se basant sur ce verset et d’autres hadiths, les savants ont déclaré que négliger le Sila ar-Rahim, et donc les liens de parenté, est interdit.
Chers croyants !
Le lien que nous entretenons avec nos proches est si important qu’il influence notre relation avec Allah (azwj). Une relation saine, fondée sur la bonté et la miséricorde ouvre la porte à la miséricorde d’Allah.
Notre Prophète bien-aimé (saw) a dit : « Apprenez de vos généalogies pour savoir comment renforcer vos liens de parenté. Il n’y a certes pas de doute que cela apporte l’amour fraternel, la profusion dans les biens, et la bénédiction dans le travail. »[2]
Malheureusement, dans le rythme de la vie quotidienne, les relations familiales s’affaiblissent, voire disparaissent. Pourtant, notre religion nous ordonne de renforcer ces liens tout en interdisant de rompre ceux du cœur.
Chers fidèles !
Dans les familles où l’on se tend la main, où l’on prend des nouvelles, où l’on partage les peines et les joies, la miséricorde d’Allah est toujours présente. Parfois, une visite ou un appel suffisent à ouvrir les portes de cette miséricorde. Le Messager d’Allah (saw) a dit : « Quiconque souhaite augmenter sa subsistance ou retarder sa mort, qu’il reste en contact avec ses proches! »[3]
Le Sila ar-Rahim ne se limite pas à se souvenir de ceux qui sont parmi nous : réciter la Fâtiha sur la tombe d’un proche ou se souvenir d’un frère de religion en font aussi partie. Se souvenir de l’enfant affamé à Gaza ou d’une personne en difficulté en Syrie font également partie de Sila ar-Rahim. Ce lien est un pont de miséricorde qui dépasse les frontières, les langues et les territoires.
Nous sommes dans une période où beaucoup d’entre nous partent vers leur pays d’origine pour visiter leurs proches. Nous devons profiter de ces vacances non seulement comme un moment de repos, mais aussi comme une occasion de pratiquer le Sila ar-Rahim par les visites familiales. Avant de nous mettre en chemin, accomplissons une sadaqa et demandons ceux que nous laissons d’invoquer la protection d’Allah pour nous.
Je termine ce sermon en implorant Allah le Très-Haut de faire de nous des croyants qui entretiennent les liens de parenté comme il se doit. Qu’Il rende nos chemins sûrs et accorde la paix dans nos foyers. Bon voyage à tous ceux qui partent ou vont bientôt partir.
[1] Sourate Nisâ, 4:1
[2] Tirmidhî, Birr/Sila, 49
[3] Boukhârî, Edeb, 12