Mes chers frères !

La sourate al-Fâtiha est une forme d’introduction au Coran. Elle porte aussi le nom de “Oummou’l-Kitâb”, c’est-à-dire “La Mère du Livre”. Elle nous enseigne comment croire en Allah et L’adorer. Le mot « Hamd » signifie “louer” ou “glorifier”. Allah le Très-Haut possède tous les attributs de la perfection. Le mot “Rabb” est un attribut d’Allah : c’est Celui qui éduque Ses créatures. Le mot « Âlem » désigne tout ce qui existe, visible ou invisible. Le mot “Ar-Rahmân” est le deuxième attribut cité dans la sourate et signifie le Tout Miséricordieux, Celui dont la miséricorde est infinie et universelle. L’expression “Mâliki Yawmid-Dîn” signifie qu’Allah (azwj) est le Maître du Jour du Jugement. Quand on dit : « C’est Toi seul que nous adorons, et c’est de Toi seul que nous implorons le secours. », cela signifie que demander de l’aide à Allah suppose en premier lieu que le serviteur fasse l’effort de L’adorer sincèrement.

Chers fidèles !

Nous récitons la Fâtiha dans chaque unité de prière, cinq fois par jour. À travers la Fâtiha, nous renouvelons notre engagement d’adorer Allah. Grâce à la Fâtiha, nous restons conscients de notre foi et de notre identité de croyants. Dans le hadith lu au début du sermon, le Messager d’Allah (saw) a dit : « Celui qui ne récite pas la Fâtiha dans sa prière, sa prière n’est pas valide. » [1]

Dans un autre hadith, il informe que cette sourate est comme une demande adressée à Allah (azwj). En effet, dès le début de la Fâtiha, nous glorifions Allah (azwj) en disant : “Louange à Allah, Seigneur de l’univers”, Allah dit alors : “Mon serviteur M’a loué.” Lorsque nous disons : “Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux”, Allah répond : « Mon serviteur M’a glorifié. » Et lorsque nous disons : “Maître du Jour de la Rétribution”, Allah dit: “Mon serviteur M’a exalté.” Ainsi, Allah le Très-Haut exprime Sa satisfaction lorsque nous Le glorifions dans cette première partie de la sourate.

Dans la seconde partie de la Fâtiha, nous Lui adressons nos demandes : “C’est Toi Seul que nous adorons, et c’est de Toi Seul dont nous implorons secours.” Allah dit alors : “Ceci est entre Mon serviteur et Moi, et Je lui accorderai ce qu’il demande.” Et lorsque nous disons : “Guide-nous dans le droit chemin, le chemin de ceux que Tu as comblés de Tes bienfaits, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère ni des égarés.” Allah dit : “Cette demande de Mon serviteur ne restera pas sans réponse. Tout ce qu’il souhaite lui sera accordé.”[2]

Chers croyants !

La Fâtiha est comme une demande que nous présentons à notre Seigneur. Par la Basmala, nous précisons à qui cette demande est faite. Par la louange, nous glorifions Celui qui occupe cette position. Avec les Noms « Ar-Rahmân » et « Ar-Rahîm », nous nourrissons l’espoir ; avec l’expression « Maître du Jour de la Rétribution », nous ressentons la crainte.

Nous savons que notre seul refuge est Allah le Très-Haut. C’est Lui seul qui nous protégera de Son châtiment et nous fera parvenir aux délices éternels.

Terminons ce sermon par cette invocation :

“Ô notre Seigneur ! Ne nous éloigne pas, nous et nos générations futures, des bienfaits de la Fâtiha ! Ne nous prive pas de sa bénédiction ! Ô Allah ! Fais de nous des croyants qui lisent souvent la Fâtiha, qui la comprennent et qui l’appliquent dans leur vie !

Que ce jour soit béni. Que la miséricorde et la bénédiction d’Allah soient sur vous.

[1] Boukhârî, Adhan, 95

[2] Mouslim, Salât, 38

Sermon – L’importance de la Fâtiha dans la vie de croyant