Mes chers frères !

À travers le monde, de nombreuses personnes traversent des moments difficiles en raison de catastrophes naturelles, de guerres et d’autres crises. Certains ne peuvent pas trouver des conditions de vie saines, d’autres n’ont pas accès à l’alimentation et à des soins médicaux, et d’autres encore ne parviennent pas à accéder à une éducation et à un environnement sûr. Pour offrir un meilleur avenir à leurs enfants, beaucoup sont contraints de chercher refuge dans des régions sûres. De nombreuses personnes quittent leur domicile en raison de conflits violents. Les villages se vident, les gens se déplacent ailleurs.

Ces derniers temps, des millions de personnes recherchent un meilleur avenir en quittant leur pays en raison de catastrophes naturelles et de conditions de guerre. Des bébés, des enfants, des femmes, des hommes, des personnes âgées de tous les groupes luttent pour survivre.

L’un des exemples les plus récents de cette situation concerne les punitions collectives infligées à la population de Gaza. Deux millions de civils confinés dans un espace restreint sont bombardés, des hôpitaux, des écoles, des mosquées et des églises sont détruits. Alors même qu’il est inacceptable de prendre la vie d’une seule personne innocente, plus de dix mille personnes innocentes de tous âges ont été tuées en un mois à Gaza.

Alors que les gens luttent pour leur vie, l’opinion publique mondiale est mise à l’épreuve en ce qui concerne la défense de la liberté d’expression et de la pensée, des droits de l’homme et de l’opposition à la guerre. En effet, face à la guerre et à l’occupation, il y a des politiciens, des activistes et des leaders d’opinion qui appellent au respect du droit, des règles internationales et à une vie digne, mais il y en a aussi d’autres qui ne dénoncent même pas les crimes de guerre commis. Malheureusement, ceux qui posent la question « Combien de personnes doivent encore mourir pour que la paix soit rétablie ? » sont confrontés à la haine.

C’est pourquoi il est de notre devoir commun d’aider ces personnes qui ont besoin de notre aide pour survivre et de montrer notre solidarité. L’humanité traverse une grande épreuve à cet égard.

Chers musulmans !

Notre Seigneur Très-Haut dit : “La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la Salat et d’acquitter la Zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux!” (Al-Baqara, 177)

Pour faire partie des vrais bienfaiteurs indiqués dans le verset, il est temps aujourd’hui de devenir un promoteur du bien, de créer des opportunités pour le bien et d’agir en faveur du bien et de la solidarité. En réitérant notre engagement à aider nos frères réfugiés et victimes dans ces moments difficiles, nous espérons que notre soutien sera rapide et efficace. Nous ne devons pas oublier que nos contributions doivent être sur le long terme, et pas seulement ponctuelles.

Chers croyants !

Nous ressentons la responsabilité et la charge morale de lutter contre la faim en ayant conscience du fardeau de se coucher rassasié alors que son voisin a faim, en cherchant les nécessiteux qui cachent leur pauvreté et en leur apportant un soutien financier et moral. S’engager à satisfaire les besoins des nécessiteux en matière de nourriture, de boisson, d’hébergement, d’éducation et d’enseignement, et faire des efforts acharnés pour cela, est le travail des personnes consciencieuses. Soutenir nos frères et sœurs nécessiteux et réfugiés qui ont subi des épreuves au Yémen, en Libye, en Syrie, en Arakan, et récemment en Palestine est un devoir découlant de notre foi. Nous maintenons notre détermination à aider nos frères nécessiteux en Palestine, comme nous l’avons toujours fait.

Chers frères !

Nous vous invitons à participer à la campagne de colis alimentaires lancée dans le but d’aider nos frères et sœurs victimes de la guerre et dans le besoin. Nous espérons que cette campagne, initiée par notre association caritative Hasene, se transformera en une compétition de bienfaisance et de générosité qui nous préservera de l’avarice. Tout en espérant que notre soutien allègera quelque peu notre responsabilité envers Allah, nous espérons également qu’il sera un moyen de recevoir les invocations de nos frères et sœurs opprimés. Nous tenons à rappeler l’injonction divine de “rivaliser dans le bien” [1] (Al-Baqara, 148) et la promesse que “pour chacun de vos actes de bien, on vous en réserve une récompense dix fois plus grande, jusqu’à sept cents fois.” [2]

Que notre Seigneur nous fasse parmi ceux qui dépensent dans Sa voie, qui ne s’écartent pas de la justice, et qui viennent en aide aux opprimés et aux démunis. Amin !

[1] Sourate Al-Baqara, 2:148

[2] Bukhârî, Îmân, 31

Khoutba – Sermon

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